Shoichi Aoki
Tune Magazine 11
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En 1985, le photographe Shoichi Aoki lance Street. Les pages du magazine confrontent le style urbain de Tokyo aux lignes de la mode urbaine occidentale, créant un dialogue entre les cultures. Très rapidement, le magazine devient très influent et ouvre la porte à de nouvelles perceptions de la mode pour la jeunesse japonaise.
À la fin des années 90, le Japon est marqué par l’apparition de l’esthétique Harajuku, explosive, ultra colorée et pop, qui surgit après des décennies de minimalisme. Ce minimalisme était ultra popularisé par des créateurs visionnaires comme Issey Miyake, Rei Kawakubo de Comme des Garçons ou Yohji Yamamoto. En réaction à l’omniprésence esthétique de ces Maisons, la jeunesse adopte une mode ultra créative, plus personnelle surtout, et parfois même ironique, une mode souvent rattachée d’ailleurs à l'excentricité britannique de Vivienne Westwood. En 1997, face à un vide médiatique, Shoichi Aoki lance donc un mensuel appelé FRUiTS, uniquement dédié à cette esthétique Harajuku.
En 2004, il développe TUNE, une suite de STREET et de FRUiTS, qui offrait une approche plus soignée du streetwear, reflétant l'évolution de la culture vers un style plus raffiné. Par ce terme de raffinement, on évoque en fait un basculement de la mode de rue vers le luxe. On voit apparaître des mélanges de pièces de Maisons occidentales comme Gucci ou Vuitton avec des pièces chinées en friperie ou reworkées. C’est d'ailleurs ce qui fait la richesse de ces magazines : nous sommes en plein dans une vision de l’esthétique mixte.
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