Photographe, auteur de roman noir, dessinateur, l’artiste complet Romain Slocombe travaille depuis les années 80 autour du paradoxe de la vulnérabilité. Décrit même par le critique d’art Michel Nuridsany comme un amoureux de la beauté menacée, ce titre est assez juste, car à travers cette nouvelle série, il questionne ce même paradoxe et replace au cœur du débat ce constat : aimer, c’est se rendre vulnérable et il y aurait un lien entre le désir et la vulnérabilité.

L’ouvrage se parcourt alors comme une balade nocturne de l’aurore à l’aube. Le regardeur est promené dans les rues fantasmatiques de Tokyo, éclairées aux couleurs des néons et des devantures de magasins. Le livre est bien sûr également rythmé par le désir. Les paysages urbains dissimulent, en plusieurs niveaux de lecture, quelques mises en scène de bondage, puis ces dérangeants portraits de « femmes de plâtre ». 

96 pages